SURVIVRE - 6 NIVEAUX D'ORGANISATION

Un effondrement économique, une catasprophe naturelle d'envergure, une grande panne d'électricité, un manque de pétrole, bref ! un effondrement de la normalité, en sommes. Quel que puisse être l'événement déclencheur, travailler à développer de l'autonomie chez soi et autour devrait être une priorité. Ce n'est pas quand il est trop tard qu'il faut se poser les bonnes questions. C'est plutôt lorsque tout va bien et que la "normalité" est toujours présente. Pas de parano ! Nous sommes bien arrivés, collectivement, au bout d'un système qui va en s'effondrant.

Tout acte d'autonomie est une réapropriation de soi et une prise de distance vis à vis du système économique actuel. Que du bon sens dans le développement de l'autonomie.

Avant de décrire les 6 NIVEAUX de l'organisation telle que je la pense (actuellement), j'attire encore l'attention sur un point :

Cette organisation en 6 NIVEAUX s'inscrit dans le cadre d'une transition, dans une temporalité qui devrait me permettre de survivre (sauf à la catastrophe majeure telle que celle du nucléaire, par exemple) le temps de stabiliser ou avancer vers une nouvelle réalité individuelle et collective (je l'espère).

Synthèse de mes préparatifs en 6 NIVEAUX

NIVEAU 0 = LA MAISON - le domicile

C'est le point de situation, l'endroit où je vis. Mon contexte de vie. J'y assure l'essentiel de mon activité de survie. J'effectue des provisions alimentaires pour survivre plusieurs mois en cas de pillage des étales. Je stock de l'eau en bouteille, du gazole en surplus pour le véhicule. Puis, vient tout ce qui sert à tous dans un domicile, du simple outil à la présence du jardin potager.

A ce niveau, je reste chez moi et subvient au mieux à mes besoins et à ceux de ma famille.

Un lien avec les voisins (voisinage immédiat) peut et doit s'établir ici. Le domaine des relations, et donc du réseau ! étant de première importance, il ne s'agit pas pour moi d'un niveau à par entière, mais ce domaine des relations les traverse tous. Le lien social, par la radio à manivelle, par le voisin, par la famille, par le réseau des amis, par le village, le quartier, ou le réseau survivaliste, est transverse aux 6 NIVEAUX.

NIVEAU 1 = LE SAC D'EVACUATION

Si je dois partir du domicile en toute urgence. Je n'ai le temps de rien préparer, ni même d'organiser. J'évacue le domicile.

Avoir un sac d'évacuation prêt au départ est indispensable. Il devrait contenir tout le nécessaire en cas de couchage dehors. Chaque membre de la famille devrait avoir le sien. Dans le sac principal, nous devrions retrouver au moins : un outil qui coupe comme la machette ou le grand couteau, une bâche pour se protéger, un conteneur (pliant) pour y mettre de l'eau, une couverture en laine si possible, une casserole en alu léger. Puis vient tout le nécessaire de la survie : pour faire du feu, pour cuire des aliments, pour l'hygiène et la santé, pour se protéger des éléments naturels, de l'outillage, un kit administratifs pour les papiers importants, des cartes IGN locales et carte nationale, etc ... Les vêtements sont à prévoir en fonction du climat.

Ce niveau doit être prêt à fonctionner tout de suite, dans la minute qui vient. Un exemple récurrent : le feu de maison. Dans ce contexte, je n'organise rien du tout. J'agis seulement.

NIVEAU 2 = LE KIT DE SURVIE

Si je dois évacuer le domicile, j'aimerais pouvoir déplacer dans le coffre de ma voiture une caisse avec tout le nécessaire pour survivre hors du domicile sur plusieurs jours. Le Kit de survie dans une caisse régide de 80 litres, si possible avec roulettes et poignées, est utile car il peut être déplacé n'importe où. Je ne peux emporter mon domicile avec moi, mais dans cette caisse je trouverai tout le nécessaire pour faire face aux urgances. Cette caisse se compose de plusieurs kits avec les thématiques suivantes : FEU/ENERGIE - LUMIERE/OUTILLAGE - HYGIENE/SOIN - ADMINISTRATIF/CARTES - VETEMENTS - DORMIR DEHORS - EAU/ CONTENANTS.

Concernant l'eau, j'ai une petite valise (de voyage) à roulettes. J'y ai mis 10 petites bouteilles d'eau de 50 cl à l'intérieur. J'ai donc séparé ce kit EAU des autres kits en boite qui, eux, se retrouvent dans la caisse principale de 80 litres.

Je place aussi mes 2 galons de gazole dans le coffre du véhicule. Et si possible aussi mon sac d'évacuation.

Dans ce niveau, je peux me rendre partout en France, chez de la famille ou des amis, sinon à un autre point de chute ou de replis. Fuir une ville ou une région peut être nécessaire.

NIVEAU 3 = LES KITS

J'organise de "gros kits" par thématiques (toujours les mêmes en gros : NOURRITURE, SANTE, HYGIENE, OUTILS, ADMINISTRATIFS, VETEMENTS, DORMIR DE HORS, FEU/ENERGIE).

Ces kits se trouvent eux aussi dans des caisses plastiques, de 60 litres. A l'inverse du niveau II où le Kit contenait tous les autres kits, ce niveau III distingue bien tous les kits et leur donne une importance plus grande en ce que nous trouverons plus d'outils dans chacun d'eux.

Ici, nous effectuons de l'empreposage, du dédoublement des produits et des outils, pour le troc ou les besoins. Nous grossissons les stocks de nourriture, de santé, tout ce qui concernant le feu, l'hygiène, etc ...

L'organisation dans des caisses est utile avec celles-ci peuvent être déplacées plus facilement qu'un entreposage dans des armoires où tout stagne. Ces caisses sont utiles aussi à une meilleure préservation des éléments.

NIVEAU 4 = LES POINTS DE CHUTE

Devoir quitter son domicile et ne pas savoir où aller est problématique. D'où l'importance du réseau et des points de chute. Le rayonnement de l'évacuation comprend 4 strates : 1 KM - 10 KM - 100 KM - AU DELA.

Où vais-je dans le périmètre de ces 4 distances au domicile de départ ? Avoir plusieurs point de chute dans plusieurs endroits est nécessaire. Tout devrait être étudier, les risques locaux, la situation géographique, etc ... L'endroit peut être un terrain avec un mobile home, par exemple.

En ce qui me concerne, j'ai un point de replis à moins d'1 KM, puis un important point de chute à 28 KM du domicile. Là, je peux me poser dans une maison de campagne plutôt isolée avec tout le nécessaire du confort. C'est mon niveau IV. Je n'ai pas de voisinage villageois.

Il est utile de déposer des caisses dans vos points de chute. Pour ma part, je vais entreproser de la nourriture et des vêtements.

NIVEAU 5 = LA DISPARITION

Si une guerre civile guette, sinon un danger en raison d'émeutes, si une insécurité s'installe suite à un effondrement et que panique sonne à bord, où vais-je ? Se trouver dans une maison ou dans un point de chute connu ne protège pas du pillage et des intrusions ou autres violences physiques. La période la plus dangereuse est celle qui fait suite après un effondrement. Il devient capital de se protéger en jouant sur le levier de son réseau de connaissances (famille, amis, survivalistes).

Si un tel réseau n'existe pas pour vous, que vous ne pouvez compter sur personne, ni le voisinage, ni les villageois, etc ... que faire ? Pour ma part, j'ai trouvé plusieurs grottes calcaires si j'avais besoin de disparaître plusieurs jours. J'en ai trouvé une à côté d'un cours d'eau et d'une forêt (dans laquelle se trouve quelques chataigners).

L'idéal serait de disposer d'une grotte ou d'une cavité naturelle perdue en nature dans laquelle nous pourrions entreposer quelques nourritures et équipements de survie. Vous pouvez aussi avoir un terrain en friche avec un abris reclus et discret.

Il est nécessaire de bien connaître sa région, les sources d'eau, les petits points d'eau notés sur nulle carte, les arbres fruitiers sauvages ou pas, les plantes utiles et alimentaires de la région, les abris naturels, etc ...

LE RESEAU = LE LIEN SOCIAL

On a tous besoin de tous. Tous seul, ildevient compliqué de survivre en cas d'effondrement. Certaines personnes ont des compétences que je n'ai pas. Le réseau permet de s'organiser et de se regrouper pour être mieux préparés et plus forts ensemble. Ce que l'un possède sert aux autres, et inversement. L'autonomie s'acquière beaucoup plus facilement et rapidement en groupe, dans une base autonome durable, dans une zone d'activité biologique, dans un village ou un quartier.

Le réseau est l'inverse de la disparition (niveau V) : il fait au contraire exister !

Organisez-vous pour trouver votre indépendance! Car le jour où tout s'effondrera, vous n'aurez que vous-même comme solution.

Le réseau traverse tous les niveaux brièvement décrits ci-dessus. Il est l'épine dorsale de l'organisation. Le réseau se construit avant l'effondrement de la normalité car après toute personne devient un danger et une source de stress.

D'où l'importance de changer le monde aujourd'hui, de là où nous sommes.

Conclusion :

Je travaille tous mes niveaux. Je les améliore petit à petit. Tous les niveaux s'interpénètrent et sont reliés par l'objet (le kit) et par la personne (le réseau). "Mon plan" actuel, sur l'ensemble des 6 niveaux, va sur un rayon de 30 KM. Je mémorise la région, garde contact avec des amis d'autres régions, essaie de développer une réseau de connaissances locales, contact avec des fermes bio, etc ...

Prochainement, proposerai une description détaillée de mes kits avec photos.

SURVIVRE EN 6 NIVEAUX D'ORGANISATION

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